AVERTISSEMENT

Je tiens à préciser pour les personnes qui auraient du mal à comprendre la démarche d’un blog (flatter l’égo démesuré de l’auteur, partager ses névroses, faire pleurer dans les chaumières, passer ses nerfs, raconter des conneries, informer un peu, se marrer beaucoup, toussa), que tout ce qui est écrit ici – non seulement n’engage que moi – mais surtout, que tout ce qui y est raconté est bien évidemment purement fictif. Par là j’entends que ces récits, satires, pamphlets, anecdotes (lorsqu’ils ne sont pas tirés d’ouvrages extérieurs) sont inspirés de faits réels mais sont, comme vous l’aurez tous compris, racontés à travers le filtre d’une imagination débordante et d’un esprit, je m’en excuse, légèrement névrosé.

vendredi 31 août 2012

Bartabas ou l'incarnation du génie


La rentrée scolaire n'est pas encore tout à fait d'actualité, en revanche, la rentrée culturelle, elle, a bien eu lieu. Et de quelle manière !!






Après quelques péripéties et changements de programme j'ai fini par réussir à aller voir le dernier spectacle équestre de la troupe Zingaro. Pour ne rien vous cacher, j'avais quelques appréhensions... En effet, étant plus jeune j'étais tombée par hasard sur une rediffusion télé d'un des spectacles de Bartabas et cela m'avait totalement traumatisée. Puisque vous voulez tout savoir, j'étais tombée sur une scène où il était allongé à moitié nu sur un cheval au galop ; il était attaché par les pieds autour de son encolure et par les mains derrière sa croupe ou quelque chose dans ce goût là. Il m'a semblé que cette scène n'en finissait plus de durer, ce pauvre cheval dégageait un tel désarroi de sentir ce corps à moitié désarticulé sur son dos, vraiment cela en était presque insoutenable pour moi...

Depuis j'avais quand même eu l'occasion de voir des morceaux de ses nouvelles créations à la télé et notament grâce à l'excellente chaîne de télé que le monde entier nous envie : Equidia, j'avais pu me rendre compte que malgré son esprit torturé, Bartabas pouvait également proposer des choses qui me mettaient moins mal à l'aise. Parallèlement à tout cela, une de mes amies artiste avait réussi à me traîner dans un spectacle équestre d'une autre troupe beaucoup moins connue qui m'avait semblé pour le moins bizarre pour ne pas dire expérimental par moment mais néanmoins divertissant.

Bon, ce n'était pas forcément trop mon truc mais j'ai un gros défaut, je ne peux pas refuser quelque chose qui est susceptible de m'apporter "culturellement", quelque soit cette chose d'ailleurs. Malgré tout, il y a toujours plus à retirer d'une chose que l'on ne comprend pas plutôt que d'une chose que l'on connaît déjà. La nouveauté, bonne ou mauvaise, ouvre l'esprit, toujours. Mon amie étant une amatrice du genre, j'ai donc assisté à une autre représentation de ce type avec une mise en scène un peu plus poussée. Je ne saurais dire si c'était le fait de savoir à peu près à quoi m'attendre ou bien  si c'était que la scénographie ait été plus soignée, mais cette fois là, j'avais réellement apprécié le spectacle. Cela ne m'avait pas paru grandiose, ou exceptionnel ou extraordinaire mais j'avais reconnu de l'art dans cette représentation, de l'art et du travail. Restait tout de même une chose complètement obscure pour moi... L'histoire, le fil conducteur, qu'est ce que ces gens essayaient de me raconter ? Vraiment là, c'était le flou absolu.

Alors peut-être que c'est moi hein, peut-être que je suis passée complètement à côté, mais vraiment ça me laissait perplexe, en dehors de la beauté des tableaux et du travail des artistes, cavaliers comme chevaux, je n'avais pas eu l'impression d'avoir adhéré à l'esprit du spectacle, est ce que quelqu'un avait voulu me faire passer un message ou s'était-on contenté d'utiliser des hommes et des chevaux pour attirer une "foule avide" de spectacles et d'acrobaties ?

Et il y a quelques jours, je suis finalement allée assister au dernier spectacle de Zingaro, j'allais enfin me confronter à Bartabas, à mon traumatisme d'enfance. Le nom du Spectacle : Calacas. Je vous laisse découvrir le lien.




Première chose : le chapiteau. Alors oui, c'est un chapiteau comme les autres, enfin j'imagine puisque je n'en fréquente que très rarement, pour ne pas dire jamais (Les deux précédentes représentations ne s'étaient pas déroulées dans un chapiteau). Nous entrons dans le chapiteau par des escaliers et une fois arrivés en haut nous traversons une première piste : la piste circulaire, celle qui encercle le public pour pouvoir aller nous asseoir face à la seconde, la principale dirait-on, mais pas sûr... Et c'est là qu'on se rend compte qu'en fait, ce n'est pas du tout un chapiteau comme les autres, il fallait être un visionnaire pour intégrer une piste extérieure, toute la beauté du spectacle réside presque dans cet unique idée de génie.

L'univers de Calacas peut surprendre, surtout ceux qui sont venus là parce qu'ils ont vu de la lumière et qu'ils ne se sont pas renseignés sur le thème traité : la Mort. On entre dans un lieu de passage, celui du monde des vivants vers le monde des ombres. On pourrait croire que l'ambiance est morbide et sombre mais ce n'est pas que ça, cette oeuvre dégage une richesse extraordinaire. Toute la scénographie est au service de l'imaginaire, du rêve, presque de l'élévation spirituelle. Chaque tableau est une expression du génie visionnaire de son créateur et il est servi par des lumières, des musiques ainsi que des acteurs humains et équins totalement habités par cette ambiance hors du temps. Paradoxalement, ce spectacle respire la joie, l'énergie dégagée est exceptionnelle, le spectateur ne sait plus où regarder tellement il y a de choses à voire et à comprendre. Cette oeuvre est une grande fête, une fête offerte par les morts aux vivants : peut être cherchent-ils à nous faire comprendre que la vie continue même dans l'au-delà ?





mardi 14 août 2012

Regards


Voilà voilà, en attendant la rentrée et donc de l'inspiration pour de nouveaux billets, voici quelques photos tirées de mon périple entre Bretagne et Normandie.