AVERTISSEMENT

Je tiens à préciser pour les personnes qui auraient du mal à comprendre la démarche d’un blog (flatter l’égo démesuré de l’auteur, partager ses névroses, faire pleurer dans les chaumières, passer ses nerfs, raconter des conneries, informer un peu, se marrer beaucoup, toussa), que tout ce qui est écrit ici – non seulement n’engage que moi – mais surtout, que tout ce qui y est raconté est bien évidemment purement fictif. Par là j’entends que ces récits, satires, pamphlets, anecdotes (lorsqu’ils ne sont pas tirés d’ouvrages extérieurs) sont inspirés de faits réels mais sont, comme vous l’aurez tous compris, racontés à travers le filtre d’une imagination débordante et d’un esprit, je m’en excuse, légèrement névrosé.

mercredi 18 juillet 2012

La fin d'année et ses jolies surprises



Pour changer, et parce que vraiment, c'est trop adorable, je vous fais partager quelques petits mots de mes élèves et/ou de leurs parents. La carte ("anonymisée") qui suit m'a été offerte accompagnée d'un ensemble casquette/t-shirt que j'adore, non seulement parce que j'aime la marque mais surtout parce que c'est la représentation physique d'une certaine reconnaissance et de beaucoup de bons moments. 
Vous apprécierez à sa juste valeur l'humour de l'illustration, je peux vous certifier qu'elle n'est pas si loin de la réalité parfois...







Le courrier suivant est un mail envoyé par un papa adorable m'ayant confié sa fille en stage pour quelques jours. Son courrier m'a vraiment touchée, cela vaut la peine de faire ce métier rien que pour lire de si jolis mots.


Naï,

Quelques mots pour vous dire que la transmission de votre attachement à la cause équine à été appréciée par F. à hauteur des espérances qu'elle nourissait en prenant l'avion.

Elle a été enchantée et m'a dit avoir progressé bien plus rapidement qu'en plusieurs mois de pratique assidue en club. Elle a également été touchée par votre accueil et l'ambiance au sein de votre foyer.

C'est désireuse de revenir vous voir et bien déterminée à mettre en pratique les enseignements dispensés que F. est rentrée à la maison.

En partant, elle est allée témoigner à L. sa reconnaissance et l'a embrassé en lui promettant de revenir rapidement s'occuper de lui.

En toute objectivité, je dois avouer que son compagnon de la semaine manifestait une certaine affliction de la voir ainsi s'éloigner. Sans exagérer, j'ai trouvé dans son regard une sorte de gratitude, sentiment peut être exacerbé par le bonheur d'un père heureux de voir sa fille ainsi investie. L. occupe désormais une place de choix dans l'écurie virtuelle qui vit dans mon jardin et qui s'agrandit au grè des pérégrinations équestres de ma fille.

L'objectif est en tous points atteint. Merci d'en avoir été le bienveillant vecteur.

Je ne manquerai pas de vous contacter pour permettre à F. d'écrire l'Acte II de ses aventures.

D'ici là, F. et moi souhaitons à votre compagnon et vous-même un bon voyage en Bretagne et peut-être une incursion en Normandie pour aller à la quête de cet endroit magnifique, dont on dit que la marée monte comme un cheval au galop... 

Bonnes vacances et à bientôt,

F. et P.


C'est donc sur ces bonnes paroles que je vous laisse pour aller profiter des paysages bretons et normands. Et oui, car comme vous l'aurez compris : je pars en VACANCES !

A bientôt !

samedi 14 juillet 2012

Le Cheval et le Loup

Fable VIII livre cinquième


Un certain Loup, dans la saison
Que les tièdes zéphyrs ont l'herbe rajeunie, 
Et que les animaux quittent tous la maison
Pour s'en aller chercher leur vie ;
Un Loup, dis-je, au sortir des rigueurs de l'hiver, 
Aperçut un Cheval qu'on avoit mis au vert.
Je laisse à penser quelle joie.
"Bonne chasse, dit-il, qui l'auroit à son croc.
Eh ! que n'es-tu mouton ! car tu me serois hoc ;
Au lieu qu'il faut ruser pour avoir cette proie.
Rusons donc." Ainsi dit, il vient à pas comptés ;
Se dit écolier d'Hippocrate ;
Qu'il connoît les vertus et les propriétés
De tous les simples de ces prés ;
Qu'il sait guérir, sans qu'il se flatte, 
Toutes sortes de maux. Si dom Coursier vouloit
Ne point celer sa maladie, 
Lui Loup, gratis, le guériroit ;
Car le voir en cette prairie
Paître ainsi, sans être lié, 
Témoignoit quelque mal, selon la médecine.
"J'ai, dit la bête chevaline, 
Une apostume sous le pied.
-Mon fils, dit le docteur, il n'est point de partie
Susceptible de tant de maux.
J'ai l'honneur de servir nos seigneurs les Chevaux, 
Et fais aussi la chirurgie."
Mon galand ne songeoit qu'à bien prendre son temps, 
Afin de happer son malade.
L'autre, qui s'en doutoit, lui lâche une ruade
Qui vous lui met en marmelade
Les mandibules et les dents.
"C'est bien fait, dit le Loup en soi-même fort triste ;
Chacun à son métier doit toujours s'attacher.
Tu veux faire ici l'arboriste, 
Et ne fus jamais que boucher."